Dans un contexte où TikTok fait face à des défis juridiques et de sécurité, l’Italie prend une mesure décisive. Jeudi 14 mars, la plate-forme, détenue par le géant chinois ByteDance, s’est vue infliger une amende de 10 millions d’euros par l’Autorité garante de la concurrence et du marché (AGCM) en Italie. Cette sanction fait suite à la propagation de vidéos considérées comme dangereuses pour la sécurité des utilisateurs, notamment les mineurs.
L’origine du problème : le défi « de la cicatrice »
Le défi « de la cicatrice », apparu il y a environ un an, a été à l’origine de cette condamnation. Initié par de jeunes internautes français, ce défi incitait les participants à se pincer très fort la joue pour provoquer l’apparition d’une marque rouge. L’AGCM italienne a souligné que ces contenus étaient susceptibles de menacer la sécurité psychophysique des utilisateurs, en particulier les mineurs.
Les reproches à l’encontre de TikTok
L’AGCM reproche à TikTok de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour empêcher la diffusion de ce type de contenus. Malgré l’ouverture d’une enquête il y a un an, la plate-forme n’a pas respecté pleinement les lignes directrices qu’elle avait adoptées. Le modèle économique de TikTok, basé sur le profilage et la recommandation algorithmique de contenus, est également mis en cause. En favorisant la viralité de certains défis, la plate-forme conditionne excessivement ses utilisateurs, les incitant à une utilisation accrue de la plate-forme.
Réaction de TikTok et perspectives futures
Face à cette amende, TikTok a exprimé son désaccord, laissant entendre la possibilité d’un appel. Cependant, un porte-parole de la plate-forme a souligné que les contenus liés au défi « de la cicatrice » ne généraient qu’un faible nombre de recherches quotidiennes au moment de l’ouverture de l’enquête. Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que TikTok est confronté à des défis de modération de contenu, notamment en France.
Conclusion
Cette amende infligée à TikTok en Italie souligne l’importance de la responsabilité des plateformes numériques dans la protection des utilisateurs, en particulier des mineurs. Elle met également en lumière les défis auxquels sont confrontées les autorités de régulation dans un paysage numérique en constante évolution.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter l’article original sur Le Monde.